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Frenchies – Moussa Diarra : « Il y a toujours quelque chose qui me retient en Angleterre »

Expatriés au Royaume de Sa Majesté, ils vivent en immersion dans le pays du football. Caviar vous emmène à la rencontre de ces Frenchies qui ont décidé de traverser la Manche pour les beaux yeux de l’English Game. Deuxième épisode avec Moussa Diarra (30 ans), défenseur rompu aux joutes de la National League, cinquième division anglaise.


Comment a débuté votre parcours ?

J’ai joué dans de petits clubs de ma région. J’ai beaucoup joué à Élancourt, où je suis né et où j’ai grandi, ensuite je suis parti à Montigny. Je jouais au foot juste pour m’amuser, et puis quand j’ai décidé de m’y mettre sérieusement, je cherchais des opportunités en France mais c’était compliqué. On m’a proposé d’aller en Angleterre et j’ai tout de suite été tenté, je voulais à tout prix réussir. C’est comme ça que je suis parti en Angleterre et dix ans après, je suis toujours là (rires).

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Comment avez-vous vécu ce changement de pays, alors que vous aviez à peine 20 ans ?

Honnêtement, au début, j’ai trouvé ça brutal. J’ai grandi à Élancourt avec tous mes amis, toute ma famille. Je connaissais tout le monde. Je me retrouve d’un coup dans un pays où je ne parle pas la langue. C’est compliqué, je ne connais personne là-bas, juste un ami à moi. J’ai beaucoup ressenti la solitude au début, j’avais souvent des envies de retourner en France, mais finalement je suis resté.

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Et vous avez fait le bon choix !

Oui, je pense que c’était un très bon choix (rires). Ça m’a aidé mentalement aussi, je suis plus solide grâce à ça.

Moussa Diarra évolue en cinquième division depuis 2016. Il y a joué tour à tour pour Barrow, Douvres et Woking.

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Vous avez été inspiré par la réussite des autres Frenchies dans le pays ?

Oui, c’est sûr, surtout du côté d’Arsenal, où on voit que beaucoup de Français réussissent. Mais ce qui m’a vraiment inspiré à l’époque, c’était un joueur d’Élancourt, Jean-Philippe Mendy. Il avait pris son sac et il était parti en Roumanie. Il avait signé au Dinamo Bucarest, il a joué la Ligue des Champions. C’est lui qui m’a inspiré, je me suis dit : « Moi aussi je veux faire ça. Si j’ai du mal en France, je vais prendre mon sac et partir ». C’est vraiment lui qui a été une grande inspiration.

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Il y a un club anglais que vous suiviez particulièrement dans votre jeunesse ?

Quand j’étais plus jeune, je dirais Arsenal. Surtout à l‘époque où il y avait Anelka puis Thierry Henry. J’étais un grand fan de Thierry Henry, j’aimais beaucoup Arsenal.

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Vous arrivez donc en Angleterre en 2011, et plus précisément au club de St Albans, en septième division. Comment ça s’est passé ?

Ça s’est très bien passé dès mes débuts. Je suis arrivé à l’essai pour quelques semaines, j’ai fait des matchs avec les U20, ça s’est bien passé, puis on m’a offert mon premier contrat. J’ai eu la chance qu’il y ait plusieurs Français là-bas aussi, ça a vraiment facilité mon adaptation. Quand j’avais besoin de quelque chose, je demandais. Quand je ne le comprenais pas, l’entraîneur demandait parfois aux autres Français de traduire. J’ai atterri dans un endroit où je ne parlais pas la langue et je suis quelqu’un de réservé, donc ça a facilité mon adaptation.

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Avez-vous ressenti un choc des cultures en matière de football par rapport à la France ?

Oui, j’ai senti un choc au début dû à ce style de jeu plus direct, plus agressif. En France, c’est plus posé, ça joue tranquillement, ça prend le temps de développer le jeu. En Angleterre, j’ai vu que ça allait vite vers l’avant, ils demandaient d’utiliser les couloirs, de ne pas trop jouer en défense. C’était beaucoup plus agressif, il faut y aller fort. C’est ce qui m’avait marqué à l’époque. C’était un gros changement, je me suis dit qu’il allait falloir travailler sur des choses autres que simplement savoir jouer au foot.

Les qualités athlétiques du Francilien en font un redoutable obstacle pour les attaquants adverses.

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Il y a aussi un rapport différent au football en Angleterre dans le sens où ce sport a une dimension quasi-religieuse dans ce pays ?

Oui, ça m’a vraiment surpris. Pour mon premier match à St Albans, le stade était plein. A l’époque, ça m’avait fait un choc. Les stades sont pleins, les supporters crient, etc. Tu sens que c’est quasiment une religion là-bas, c’est beaucoup plus que du foot. J’ai grandi en France et en France aussi, le foot est quelque chose de grand. Mais dès que tu arrives en Angleterre, tu comprends que ça n’a rien à voir. J’ai vraiment l’impression d’être dans le pays du football.

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Vous rejoignez Hemel Hempstead en 2014. Comment avez-vous vécu cette deuxième expérience anglaise ?

Un peu plus difficile au niveau de l’adaptation. À St Albans, je jouais très bien, je m’entendais bien avec tout le monde. Hemel Hempstead a fait une offre et pour mon futur, je pense que c’était mieux d’y aller car c’était un meilleur club, qui se développait, qui était en pleine progression et qui avait de grosses ambitions. Je suis parti là-bas et quand je suis arrivé, au début, je ne connaissais personne, il fallait tout recommencer. J’arrive dans un club où il n’y a pas de Français et à l’époque, mon anglais, c’était pas encore ça (rires). Comme je suis une personne réservée, qui ne parle pas beaucoup, c’était difficile au début. Mais les Anglais m’ont bien aidé. Après quelques mois, au final, ça a été. On jouait la montée. On a perdu la finale des play-offs et la saison d’après, on est montés en sixième division.

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On arrive à bien gagner sa vie quand on joue en sixième division en Angleterre ?

Oui, très bien. On gagne très bien sa vie. Les salaires en sixième division, je pense que les joueurs de CFA en France ne touchent pas ça. En Angleterre, le football est totalement différent. Ce n’est pas comparable à la sixième division en France. Au niveau des stades, des budgets, c’est complètement différent, il n’y a vraiment rien à voir.

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Vous avez connu l’un des plus grands moments de votre carrière avec Hampton & Richmond en remportant l’Isthmian Football League Premier Division (D7) en 2016. Quel souvenir en gardez-vous ?

J’en garde un très bon souvenir car déjà, l’été, j’ai dû me faire opérer des adducteurs. Ça s’est mal fini à Hemel donc quand je suis arrivé, je n’étais pas dans une forme optimale dans ma tête. Le club s’était battu pour la relégation juste avant, on pensait que ça allait être une saison compliquée, personnellement aussi. On a remporté le championnat, j’ai marqué 14 buts, délivré 7 passes décisives, et j’ai fini joueur de la saison. C’est l’un de mes meilleurs souvenirs du fait de la difficulté au début et de la manière dont ça s’est terminé. Honnêtement, c’est peut-être mon meilleur souvenir en Angleterre.

Hampton et Moussa Diarra, ici en rouge, remportent le titre avec 95 points, soit un de plus que leur dauphin Bognor Regis, au terme des 46 journées du championnat.

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Comment expliquez-vous de telles statistiques lors de cette saison 2015-2016 ?

Ça s’était très bien passé dans le contenu à Hemel, mais ça s’était mal terminé. Je me suis dit que c’était une saison à ne pas louper. Je me suis donné comme jamais auparavant. Je me suis toujours donné à fond mais là, j’avais cette pression derrière moi, le club comptait beaucoup sur moi. J’étais un peu la star de l’équipe, j’avais beaucoup de responsabilités, et je pense que ça m’a aidé aussi à me développer plus rapidement. La confiance de l’entraîneur, lorsque vous êtes beaucoup soutenu et que tout le monde compte sur vous, que vous êtes la clef de l’équipe, ça vous pousse vers l’avant.

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En 2016, vous arrivez à Barrow. Une progression pour vous puisque vous accédiez pour la première fois à la cinquième division.

Oui, c’’était une belle progression. Après ma saison à Hampton, j’avais beaucoup d’offres à l’époque. Barrow me suivait depuis longtemps donc j’avais plus envie d’y aller. C’était la cinquième division, c’était professionnel. J’avais aussi des offres en League Two mais les projets ne m’intéressaient pas vraiment. Du coup j’ai décidé d’aller à Barrow, et là aussi je pense que j’ai fait un très bon choix.

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Vous avez d’ailleurs été nommé pour le titre de joueur de l’année de la National League lors des North West Football Awards en 2017.

Oui, ça s’est très bien passé. Surtout la première saison. Je fais une très belle première partie de saison, les offres ont commencé à arriver en janvier. Je me souviens qu’il y avait Cardiff et Preston, en deuxième division. Le président refuse les offres alors que j’avais envie d’y aller. Les agents qui me suivaient à l’époque m’ont dit de mettre la pression sur le club mais c’est une chose que je ne pouvais pas faire, je pense que je devais aussi beaucoup au club. J’ai pris sur moi, j’ai continué à jouer. Beaucoup de personnes ne pensaient pas que je ferais une telle saison. Au final, avoir été élu joueur de l’année à Barrow et sélectionné pour le titre de meilleur joueur du championnat, c’est quelque chose de grand pour moi.

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Après les belles émotions que vous avez connues à Hampton et Barrow, vous arrivez à Douvres en 2018. Pourquoi ce choix ?

Après ma première année à Barrow, je devais partir dans des clubs de League One ou de Championship mais le club a activé une option de mon contrat et on m’a refusé tous les bons de sortie. Du coup, je suis resté, je me suis dit que j’allais partir en fin de saison. Je me suis blessé aux ischios, j’ai été absent pendant plusieurs mois et à la fin de la saison, je devais faire un choix. Evidemment, les opportunités n’étaient plus là, et en même temps ma femme était enceinte. Douvres étant proche de la France, je me suis dit qu’en signant là, je pourrais plus facilement faire des aller-retour pour la naissance de mon fils. Quand je suis arrivé à Douvres, mes problèmes d’ischios n’étaient pas totalement résolus. Dès la pré-saison, je me suis blessé. Je suis revenu, j’ai joué quelques matchs et je me suis de nouveau blessé. Entre temps, un nouveau manager est arrivé. Quand je suis revenu de blessure, j’ai joué un peu et il m’a dit que je n’étais pas physiquement au niveau pour commencer les matchs, qu’il me fallait plus de temps, que je parte en prêt. Je voulais rester dans la même division mais le club a refusé, ils m’ont dit que si je voulais partir, il fallait que ce soit au niveau en-dessous.

Moussa Diarra a disputé une vingtaine de matchs avec Douvres, avant de prendre la direction de Woking.

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Vous avez donc signé à Woking, avec qui vous êtes remonté en D5.

J’avais déjà travaillé avec l’entraîneur de Woking quand j’étais à Hampton, c’est pour ça que j’ai rejoint ce club. J’y ai fait un mois en prêt, je devais retourner à Douvres mais vu que ça se passait bien à Woking, qu’on allait jouer les play-offs, et que Douvres jouait le maintien, je me suis dit que c’était mieux pour moi de rester à Woking. Du coup, j’ai prolongé mon prêt jusqu’à la fin de la saison. Je suis un grand fan de ces matchs où il y a de gros enjeux, avec une pression énorme. C’est le genre de matchs que j’adore. En demi-finale, on perdait 2-0, je marque, on gagne 3-2 et je suis élu meilleur joueur. Pareil en finale, on gagne 1-0 et je suis aussi élu meilleur joueur. C’était très émouvant de finir la saison sur un trophée, de cette façon, alors que je l’avais commencée à Douvres avec des blessures.

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C’était une belle revanche ?

Oui, une très belle revanche. Comme quoi, il ne faut rien lâcher. On ne sait pas ce que demain nous apporte. C’est une belle leçon de vie. J’ai appris, j’ai mûri. Je me souviens que j’avais appelé ma famille, j’étais très ému. C’était extraordinaire, c’était une très belle revanche.

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Vous avez eu des contacts avec des clubs français l’été dernier, mais vous êtes resté à Woking.

Oui, j’aurais pu rentrer en France, surtout en National. Mais j’ai beaucoup réfléchi avec mon représentant et finalement, j’ai préféré continuer l’aventure en Angleterre. Le projet anglais m’intéressait plus à l’époque. Je suis ouvert à un retour en France, surtout après dix ans passés en Angleterre mais quand j’ai pesé le pour et le contre, je pense que c’était mieux pour moi de continuer une saison à Woking. Comme je n’avais pas trop aimé la façon dont ça s’était passé en National League à Douvres, j’avais l’impression de toujours avoir un boulot à faire dans cette division. Je ne voulais pas partir de cette manière.

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Quelle est la suite pour vous ?

Mon contrat avec Woking vient de se terminer. Ils veulent m’offrir un nouveau contrat, j’ai aussi d’autres offres en Angleterre, mais la porte n’est pas non plus fermée à l’étranger. Je prends mon temps avant de prendre une décision, ça fait dix ans que je suis en Angleterre, ce serait un plaisir de rester mais aussi d’aller voir autre chose, pourquoi pas la France. Je n’ai pas vraiment eu d’opportunités quand je suis parti, ça pourrait être une bonne idée de revenir et de conquérir la France (rires).

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Essayer d’atteindre le Championship, la League One ou la League Two, c’est toujours dans votre tête ?

Oui, je veux toujours aller le plus haut possible. Ce qui me motive, c’est de viser haut, toujours plus haut. En étant en contacts avancés à l’époque avec Cardiff, Preston, Blackpool aussi, ça ne s’est pas fait car on ne m’avait pas laissé partir. Aujourd’hui, la League Two est facilement accessible avec mon expérience et mes années en Angleterre. Je peux avoir des opportunités mais est-ce qu’elles sont plus intéressantes que celles que j’aies aujourd’hui ? Elles ne sont pas forcément meilleures. Il n’y a pas vraiment de différence entre la League Two et la Conference Premier mais la League One, pourquoi pas. Je veux toujours aller plus haut donc je viserai toujours ça. Ce qui me motive, c’est toujours d’aller plus haut, mais avec certaines conditions quand même.

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Vous qui êtes désormais habitué à la National League, comment décririez-vous ce championnat ?

C’est un championnat assez intense, assez agressif, difficile car les joueurs possèdent de gros budgets. Le niveau est élevé, c’est toujours engagé. Il ne suffit pas d’être talentueux, il faut vraiment bosser pour espérer faire quelque chose dans cette division, il faut vraiment être prêt physiquement aussi. C’est un championnat très physique, très intense.

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Parmi tous les clubs anglais que vous avez connus, quels sont les supporters qui vous ont laissé le meilleur souvenir ?

Partout où je suis passé, j’ai été bien accueilli. Aujourd’hui encore, je reçois des messages de supporters quand j’étais à St Albans ou Hemel Hempstead à mes débuts. C’est compliqué de faire un choix mais je dirais peut-être Barrow. C’était assez impressionnant, même à l’extérieur. Ils nous suivaient partout où on allait, on les entendait même dans les stades à l’extérieur. C’était quelque chose.

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Comment jugez-vous les infrastructures et la qualité des pelouses en cinquième division ?

Les stades sont plutôt bons, ce sont de gros stades. On parle de gros stades. Quand tu vas à Wrexham, Nottingham ou Notts County, ce sont de gros stades avec de belles pelouses, c’est vraiment top. Même les infrastructures à l’entraînement sont bonnes. Tout est carré. C’est ce qui est aussi impressionnant. Tu es en cinquième division et tu te retrouves dans de gros stades, dans des atmosphères assez incroyables. C’est le foot anglais !

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Presque une décennie que vous jouez en Angleterre : vous êtes tombé véritablement amoureux de ce pays ?

Oui, je suis tombé amoureux, quasiment ! Ce n’est pas que du foot. Il y a un certain amour pour le foot, pour ce que ça représente. C’est pour ça que chaque année, j’ai des opportunités de partir ailleurs mais il y a toujours quelque chose qui me retient. C’est aussi la vie en Angleterre, cette sensation de liberté. C’est un pays où personne ne te juge. Tant que tu n’emmerdes pas ton voisin, tu fais ce que tu veux. Les gens sont simples. Tu peux sortir tout seul, aller au restaurant tout seul, et tu finiras par discuter avec des gens. Tu peux faire ce que tu veux, on s’en fout de ta couleur de peau ou de ta religion. C’est cette sensation de liberté que j’aime beaucoup en Angleterre.

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Vous vous considérez un peu Anglais désormais, en plus d’être Français ?

Oui, totalement. Maintenant, ça fait dix ans que je suis en Angleterre, je suis imprégné de la culture anglaise. J’ai en moi ce petit côté anglais.

Romain Vincelot : « Plein de choses font qu’au bout de dix ans, on est un peu Anglais à notre façon »

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Dans la culture anglaise justement, qu’est-ce qui vous plaît le plus ?

Ce qui me plaît le plus, c’est le fait que chacun vive sa vie comme il l’entend. Tu as l’impression de vraiment vivre, sans être oppressé. Il y a cet engouement pour le foot, et pour la vie en fait. J’ai l’impression que les Anglais vivent vraiment.

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L’une des spécificités du football anglais est le Boxing Day, avec cette atmosphère si spéciale dans la période des fêtes.

C’est vrai que c’est un moment très impressionnant. Le fait de jouer tous les deux, trois jours pendant trois semaines, au début, je me suis dit : « Non, impossible, mes jambes vont lâcher ! » Au final, c’est un moment festif, ce n’est pas que du foot. Les stades sont pleins car les gens ne travaillent pas, ils viennent en famille. C’est ce qui fait la particularité du football anglais. C’est un moment de joie. Quand tu joues au foot, c’est différent car tu joues le lendemain de Noël et le jour de l’an, ce qui fait que tu ne peux pas vraiment faire la fête. Mais c’est vraiment une chose incroyable.

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Parmi toutes les régions du Royaume-Uni où vous avez vécu, laquelle avez-vous préférée ?

Londres, j’ai moins aimé. Il y a vraiment trop de monde, trop de circulation, ce n’est pas ce que j’aime. Alors je dirais Woking. J’aime beaucoup cette ville, je pense que c’est celle qui me plaît le plus.

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Quelle est la plus belle ambiance que vous avez connue dans un stade anglais comme joueur ?

C’était les play-offs la saison dernière. Un moment magique pour les deux équipes, et un gros enjeu. Tu te retrouves dans un stade rempli, on ne s’entendait même pas. C’était difficile de communiquer tellement il y avait du bruit, ça criait dans tous les sens.

The cherry on the cake
Le Fish and chips ? « Allez, c’est oui car c’est simple. Parfois, après un match, ça peut faire du bien. »

Petit déjeuner salé ou sucré ? « Sucré, à la française. Le petit déjeuner anglais, je ne peux pas, j’ai l’impression que c’est un dîner ! Je préfère mes petites viennoiseries. Les Anglais se moquent souvent quand on est à l’hôtel avant les matchs mais ce qu’ils mangent, c’est trop pour moi (rires). »

Le thé tous les jours ? « Oui, j’aime beaucoup le thé. Je dirais même que c’est la faute des Anglais, je suis devenu un gros consommateur de thé à cause d’eux. En France j’étais plutôt chocolat chaud, maintenant en Angleterre je suis plutôt café et thé. J’ai toujours du mal par contre à mettre du lait dans le thé. »

Jelly ou pudding ? « Ni l’un ni l’autre. Pâtisseries françaises ! »
De la vaisselle à l’effigie de la famille royale chez vous ? « Non, pas de vaisselle à l’effigie de la famille royale. Ça viendra peut-être si je passe un peu plus de temps dans la cuisine (rires). »

Le cricket ? « Avant d’aller en Angleterre, je ne connaissais pas. Quand je suis arrivé là-bas, j’ai vu que c’était un sport très populaire mais je ne m’y suis pas mis. D’ailleurs, je ne connais toujours pas les règles ! »

Facile de conduire à gauche ? « Maintenant, oui ! Les deux premières, c’était compliqué. Je me souviens avoir pris un rond-point en sens interdit, j’ai failli rentrer dans un bus (rires). Mais maintenant, je ne sens plus la différence. »

Beatles, Rolling Stones ou Oasis ? « Ce n’est pas mon genre de musique mais si je devais choisir, je dirais les Beatles. »

Sunderland ‘Til I Die sur Netflix ? « J’ai commencé à le regarder mais je me suis arrêté. Ce genre de documentaires, c’est mieux pour ceux qui sont en dehors, qui veulent plus connaître le foot anglais. Moi, je suis en Angleterre, je vois comment ça se passe. J’ai commencé à le regarder mais ça ne m’a pas trop excité. »

Un cliché sur l’Angleterre qui est faux et un autre qui est vrai ? « Ce qui est vrai, c’est l’amour du foot. En Angleterre, c’est une réalité. Après, il y a la météo. C’est le problème en Angleterre (rires). C’est un pays gris, il fait tout le temps nuageux, il pleut, le ciel est souvent gris. »

Quentin Ballue (couverture réalisée par Paul Courtois)

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