Sport le plus populaire au monde, le football commence sa lente mue vers un développement plus durable. Autrefois limitée au rectangle vert, la médiatisation croissante du ballon rond depuis les années 90 a eu une conséquence directe sur la réputation des clubs et des footballeurs. Suivis par des millions de personnes à travers le monde, leur parole est d’une portée quasi-inégalée. Mais pourrait-elle servir de relais à une cause commune comme la protection de notre planète ?
Par Antonin Delmas et Michael Ferrisi pour Ecolosport
Le réchauffement climatique menace des milliards de personnes sur Terre et l’avenir de certains domaines d’activités s’écrit en pointillés. C’est le cas du football. Alors qu’une pratique sportive au-dessus de 32°C est déconseillée par le WWF, le réchauffement climatique pourrait faire perdre jusqu’à 24 jours de pratique sportive dans un monde à +2°C, et jusqu’à 2 mois dans un monde à +4°C, selon un rapport publié par l’ONG en juillet 2021. Un problème grandissant pour les instances. Et pour les performances des footballeurs.
De prime abord, le football et l’écologie peuvent sembler bien éloignés, d’autant plus quand les joueurs montrent sur les réseaux sociaux tout ce qu’on ne devrait plus faire et utiliser. Pourtant, une modification progressive des pensées a entraîné le passage à l’action d’une multitude d’entités et de quelques acteurs du football, dont certains joueurs. Qu’ils le veuillent ou non, les footballeurs sont des exemples auprès des jeunes générations. Idoles depuis des décennies, devenus influenceurs avec l’avènement des réseaux sociaux et l’élargissement des droits TV, leur message peut être entendu par des millions de personnes à travers le globe en quelques secondes. Une phrase, un post ou une vidéo sur l’environnement sensibiliseraient de nombreux jeunes à la situation critique de la planète.
Un footballeur peut parler d’écologie, mais le veut-il ?
Avec quelle légitimité ? En juin dernier, Zinédine Zidane expliquait son choix de se concentrer uniquement sur le football, là où Kylian Mbappé déclarait vouloir être davantage qu’un footballeur, en prenant position sur des problématiques sociétales. Et environnementales ? Pas sûr que l’attaquant du PSG s’y aventure, entre deux photos dans son jet. C’est sur ce point précis que le bât blesse. Si personne ne demande aux footballeurs d’être parfaits – personne ne l’est et ne le sera – la légitimité sur la question écologique est conditionnée à un style de vie plus sobre, sans avion privé, et à du bon sens.
À l’instar du citoyen lambda, la compréhension des enjeux et de leur aspect parfois très scientifique peut bloquer les meilleures volontés, par peur de dire une bêtise et de déclencher l’ire et les moqueries des réseaux sociaux. Le sujet est technique et demande de la précision dans les prises de parole et les esprits les moins scientifiques peuvent mettre plus de temps à appréhender cet ensemble.
Certains footballeurs ont néanmoins franchi le pas, guidés par des convictions profondes. C’est le cas de Morten Thorsby. L’international norvégien n’hésite jamais à évoquer sa conscience écologique. Il a même créé sa propre plateforme pour un football plus durable : We Love Green. Autre footballeur international engagé : Hector Bellerin. L’arrière droit a été sensibilisé dès le plus jeune âge auprès de son grand-père. L’Espagnol prend souvent la parole au sujet de la protection de l’environnement. Il est aussi devenu actionnaire du club le plus écologique du monde selon la FIFA, les Forest Green Rovers. Une prise de conscience globalisée de l’urgence climatique passera par des relais d’informations. Les footballeurs pourraient en être l’un des maillons essentiels, s’ils consentent à se mouiller davantage pour le collectif. Car, si la prise de parole sur ces sujets peut impacter leurs carrières, le réchauffement climatique peut les détruire.
Ecolosport parle au quotidien de la transition écologique dans le sport de manière positive, pour alimenter une dynamique vertueuse ! La communauté scientiƽque ne cesse d’alerter sur l’urgence climatique et les bouleversements que subit notre planète. Préoccupation majeure de ce siècle, le monde du sport n’a plus d’autre choix que de faire sa part, et d’entamer sa transition vers un sport plus durable, plus responsable et plus soutenable. C’est toute l’ambition d’Ecolosport.
Né en 2020 de la volonté de meǀre plus en avant les pratiques éco-responsables dans le sport, Ecolosport est le premier média francophone traitant de ces thématiques et est devenu, en moins de deux ans, une référence dans ce secteur. Conscients de l’inƿuence du sport auprès des citoyens, nous souhaitons, depuis nos débuts, traiter ce sujet de manière positive et inspirante avec un objectif clair : créer une dynamique vertueuse. Initialement structuré en association, Ecolosport s’est transformé pour mieux sensibiliser, mieux médiatiser et mieux accompagner. Ainsi, l’association voit sa mission évoluer et une entreprise de l’ESS est créée autour du média et d’une nouvelle agence spécialisée.
