Le 21 juin dernier, le Rayo Vallecano a triomphé en barrages d’accession face au Girona FC, validant ainsi son retour en Liga Santander. Derrière ce club, se cache le quartier de Vallecas, fier de ses racines communistes, prolétaires et antifa. Un district marqué par la pauvreté qui défend des valeurs d’inclusion et de justice sociale par l’intermédiaire du football, contre vents et marées. Pour leur retour en première division espagnole, les franjirojos accueillent leurs adversaires dans un stade délabré, symbole de la gestion désastreuse du club par ses dirigeants. Immersion de l’autre côté du périph’ madrilène.
« Allez Rayito, Vallekas est avec toi. Ici, il n’y a pas de capital mais on s’en fiche, ici, il y a de la qualité ». Ces paroles du célèbre groupe de musique punk Ska-P, originaire de Vallecas, font la fierté de tous les habitants de ce quartier ouvrier de la banlieue-est de Madrid. Elles décrivent une réalité qui saute aux yeux une fois le premier pied posé dans ce district : « Le Rayo Vallecano c’est Vallecas, Vallecas c’est le Rayo Vallecano » nous expose immédiatement Robbie Dunne, journaliste basé à Madrid pour AS et amoureux du club. Au détour d’une rue, les couleurs rouges et blanches du club sont arborées par les petits qui jouent au ballon autour du stade et colorent les barres d’immeubles qui constituent ce quartier. Ska-P, comme beaucoup d’habitants de Vallecas, revendiquent des convictions politiques axées autour de la justice sociale et de thématiques défendues de longue date par la gauche espagnole. Alors quand, le 7 avril dernier, un rassemblement de VOX – le parti anti-immigration d’extrême droite – s’introduit dans Vallecas, c’est tout un quartier qui s’insurge contre cet ennemi venu perturber ses habitants. Parmi eux, des membres du groupe ultra Bukaneros prennent la tête de la contre-manifestation. Des chants et slogans antifascistes sont entonnés. C’est aussi ça l’identité rayista. Il y a l’animation des tribunes le week-end mais surtout la défense de valeurs chères aux Vallecanos la semaine. Une scène fréquente du quotidien de ce quartier de la périphérie de Madrid qui démontre combien les préoccupations des personnes liées à ce club sont autant politiques, sociales que footballistiques. Ce qui se traduit par une autre formule célèbre de Ska-P qui orne les murs du stade : « Ama al Rayo, odia el racismo » – Aime le Rayo, déteste le racisme.
Le Rayo et Vallecas : pieds et poings liés
C’est au sommet du parc des Sept Collines, situé sur les hauteurs de la banlieue madrilène, que le contraste est le plus saisissant. « Siete Tetas », de son nom originel, donne une vision panoramique sur toute la ville. Sous nos yeux, Vallecas s’anime. S’y dégage une atmosphère loin des standards de la capitale espagnole. Un quartier à part entière et dont les habitants sont fiers de défendre l’image. Le stade du Rayo Vallecano accapare notre attention tant il est central dans l’organisation de ce district. Une organisation qui s’est réalisée au gré des évolutions de ce quartier chargé d’histoire, depuis sa création en 1924. C’est au cours des premières années qui suivent sa naissance que le Rayo Vallecano se structure. Il participe dès la saison 1931-1932 au championnat de la Fédération espagnole ouvrière, jusqu’à la guerre civile qui éclate en 1936. Le quartier, alors largement peuplé de familles d’ouvriers, s’ancre dans cette tradition de défense des valeurs du prolétariat par le biais du football. L’arrivée au pouvoir du franquisme, au cours de la décennie suivante, ne va faire que renforcer ce combat comme nous l’explique Paul Reidy, supporter historique du Rayo : « Il s’agit d’un quartier ouvrier qui a toujours été une zone de résistance face au régime de Franco pendant la dictature. C’est aussi l’un des rares quartiers de Madrid où le Partido Popular n’est jamais arrivé à gouverner lors des élections locales. Un quartier synonyme de lutte pour les droits de la classe ouvrière ». Une lutte qui se poursuit au quotidien pour tous les amoureux du club et de ce quartier de Vallecas. Il faut attendre 1977 pour que le Rayo Vallecano parvienne à accéder à la première division espagnole. Malgré tout, le club continue à vivre dans l’ombre des deux mastodontes de la capitale : le Real Madrid et l’Atletico de Madrid.
L’histoire de Paul Reidy fait figure d’exception parmi la base de supporters très attachée au club et pour beaucoup natifs de Vallecas. D’origine irlandaise, il vit à Londres lorsqu’il découvre par hasard, au cours d’un voyage à Madrid, ce club refoulé à l’extérieur de la ville : « C’était en 1993, après avoir loupé mon vol retour pour Londres. J’ai décidé de rester quelques jours de plus à Madrid et c’est à ce moment qu’une amie m’a fait découvrir le Rayo. J’ai trouvé le maillot rouge et blanc en solde dans un magasin et j’ai fini par l’acheter », se remémore-t-il, avant d’abonder : « En revenant plus régulièrement sur Madrid, j’ai pris ce réflexe d’aller aux matchs tous les week-end jusqu’à prendre mon abonnement à chaque début de saison ». Son attachement pour le Rayo débute au même moment que la fondation du groupe de supporters Bukaneros. Derrière ce nom, se cachent sept jeunes du quartier qui décident de structurer leur mouvement en 1992 afin de montrer leur hostilité aux transformations économiques que connait le club. En effet, les années 90 marquent l’écroulement de nombreux clubs espagnols sous les dettes. C’est alors que le Rayo prend un cap, sous la présidence de José-Maria Ruiz Mateos, qui va déplaire aux Bukaneros. L’homme d’affaires espagnol est un personnage très controversé, condamné à de multiples reprises par la justice pour fraude et évasion fiscale. Son arrivée est vue d’un très mauvais oeil par les Bukaneros qui refusent que leur club sombre dans des dérives capitalistes au profit d’un riche homme d’affaires.
À Vallecas, les Bukaneros prennent de l’ampleur au cours des années 90. Ils oeuvrent pour faire perdurer l’héritage ouvrier et s’inscrire dans la lutte sociale. Alors qu’à la fin de cette décennie le groupe compte près de 200 adhérents, il s’affirme par son rôle politique et social joué au sein du club et du quartier. Sur le terrain, l’équipe alterne le bon et le moins bon en multipliant les allers et retours entre la première et la deuxième division. C’est alors qu’au tournant des années 2000, une épopée européenne va marquer pour toujours l’histoire de ce club. Qualifié pour la Coupe de l’UEFA, durant la saison 2000-2001, le Rayo Vallecano enchaine les victoires pour se hisser en seizième de finale face aux Girondins de Bordeaux. Au terme d’une confrontation largement dominée, le petit club madrilène s’impose. Mais l’essentiel est ailleurs. Les Bukaneros se sont révélés aux yeux de l’Europe lors de leur déplacement à Bordeaux et finissent par sympathiser avec les ultras girondins. La famille s’agrandit. Aux abords du stade de Vallecas, on peut voir la une de l’Équipe, dédiée à ce match, placardée partout. Un événement qui, aujourd’hui encore, fait la fierté des habitants : « Nous en parlons encore entre anciens. Un lien fort s’est établi entre les deux groupes de supporters ! » concède Paul Reidy. Malgré cet exploit, le Rayo ne parvient pas à s’établir comme un grand club espagnol durant les années 2000. En 2011, le club est même rattrapé par les ennuis économiques. Le Président Ruiz Mateos augmente sa répression à l’égard des Bukaneros tandis que ceux-ci lui reprochent de prendre le club en otage. Le Rayo est au bord de la cessation de paiement et les supporters franjirojos font pression pour que le Président démissionne. Au printemps 2011, ils finissent par obtenir gain de cause. Pour autant, l’arrivée du nouveau Président Raul Martin Presa ne va faire que renforcer l’hostilité des Bukaneros à l’égard de la direction du club. Malgré leur rancoeur exprimée à l’égard des nouveaux dirigeants, le groupe continue de jouer son rôle social et politique au sein d’un quartier qui s’enfonce dans la pauvreté.
Carmen, symbole de la quête de justice sociale menée par le club
À l’heure où le football moderne devient business, le Rayo est de ces clubs qui a toujours avancé à contre-courant. Une équipe qui, poussée par ses supporters, a toujours dit non au « foot business ». Les Bukaneros portent parmi leurs revendications ce combat pour l’égalité et la justice sociale. À l’hiver 2014, un fait marquant attire les caméras du monde entier dans ce quartier pourtant bien délaissé par la sphère médiatique au quotidien. Une dame de 85 ans, Carmen Martinez Ayuzo, est expulsée de son logement par les autorités locales. Il en faut peu pour que la nouvelle parvienne aux oreilles des joueurs et de l’entraineur du club, Paco Jemez. La solidarité rayista se met en branle bat de combat. Paco Jemez décide de contacter une association luttant contre le mal-logement. Il déclare alors : « Nous allons aider cette dame du mieux que possible pour l’aider à vivre dignement et qu’elle ne se sente pas abandonnée ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Carmen est relogée et les joueurs décident de prendre en charge son logement. Les larmes de Carmen Martinez émeuvent toute l’Espagne, alors frappée de plein fouet par le chômage et la pauvreté. La solidarité du quartier ainsi que de l’équipe envers Carmen force l’admiration de tout le pays. Trois ans plus tôt, la reprise en main du club par Raul Martin Presa faisait craindre une disparition de la solidarité rayista à la suite de sa décision critiquée de supprimer le département social du club. Une frayeur vite dépassée suite à cette belle action qui a entériné pour toujours le rôle du club dans le quartier mais aussi au niveau national.
À l’aube de la saison 2015-2016, le regards se tournent de nouveau de l’autre côté du périph’ madrilène. Le club lance sa campagne « Soy rayista, soy solidario » – « Je supporte le Rayo, je suis solidaire ». Par cette initiative, la direction du club souhaite mettre en avant les « héros anonymes de la société », ces héros du quotidien. Les maillots se transforment en de véritables étendards de défense des minorités. La tunique extérieure arbore le drapeau arc-en-ciel en référence aux droits LGBT tandis que le troisième maillot est orné du ruban rose, symbole de la lutte contre le cancer. À cela s’ajoute, la décision de reverser 7 euros de chaque vente de maillot à des associations représentantes de chaque cause. Une initiative si rare dans le football business qu’elle fait figure d’exception. Pour autant, elle n’est pas du goût des Bukaneros qui voient en celle-ci un coup de com’ et de marketing de la direction, le tout sans les avoir sondé et au détriment de vraies actions menées par les supporters. Derrière cet événement, on peut voir une scission qui se consomme à petit feu entre le Président Raul Martin Presa et les supporters du club depuis 2011. En effet, ces derniers lui reprochent une gestion calamiteuse dès son arrivée et des choix inacceptables. Presa décide très rapidement de mettre à la porte le photographe historique du club ainsi qu’une bonne partie des équipes de jardiniers. À cela, s’ajoute des discussions houleuses entre les deux parties notamment lorsque les Bukaneros souhaitent mener des actions inédites en tribunes pour lutter contre l’homophobie et le racisme. Lorsqu’ils souhaitent faire entrer des drapeaux LGBT dans leur tribune, la direction refuse.
Même son de cloche lorsque les Bukaneros annoncent vouloir renommer leur tribune au nom de « Willy », leur choix se heurte à un mur, avant de finalement aboutir. Wilfred Agbonavbare, c’est ce gardien d’origine africaine qui fait la fierté des supporters et qui symbolise la lutte anti-raciste menée par le club. Dans les années 90, il signe un contrat au Rayo Vallecano. Chaque match à l’extérieur de l’équipe est accompagné de chants racistes dirigés à l’encontre du portier nigérian. Après 177 matchs sous les couleurs du Rayo, il gagne le coeur des Vallecanos et devient un mythe. Il meurt emporté par un cancer, à 48 ans, mais sa mémoire est encore largement célébrée dans le quartier de Vallecas en honneur à la lutte anti-raciste. Les Bukaneros sont très attachés à la figure de Willy. Cela se manifeste par une tradition bien ancrée au sein du club, nous confie Robbie Dunne : « Jusqu’à très récemment, la mémoire de Willy était largement enseignée aux nouvelles recrues par les Bukaneros tout comme l’histoire de Vallekas. Mais je ne suis pas sûr que cela se fasse encore ». Et puis, récemment, il y a eu la dramatique crise de la COVID-19 qui est passée par là. Le quartier a été durement touché. Une fois encore, les Bukaneros ont redoublé d’efforts pour jouer leur rôle social, nous confie Paul Reidy : « Ils ont été très actifs sur les réseaux sociaux et, lors des fortes chutes de neige qui ont touché Madrid en janvier 2021, ils ont aidé des personnes âgées à déneiger le pas de leur porte afin qu’elles puissent quitter leur domicile. A Noël, ils ont également effectué la traditionnelle collecte de jouets pour les familles défavorisées du quartier ».
Club « yo-yo », gestion calamiteuse et stade en ruines
La saison qui se profile n’est pas dénuée de nombreuses spéculations. La première est de savoir si le Président Raul Martin Presa va succomber aux critiques incessantes de la base forte de supporters comme l’explique Robbie Dunne : « Il y a une guerre froide entre les fans et Presa depuis un certain temps maintenant. Lorsque la pandémie a commencé, le propriétaire a fait en sorte qu’il soit très difficile de se faire rembourser les billets de saison et il fallait se rendre physiquement au stade et faire la queue pendant des heures pour obtenir un remboursement ». Cela va faire bientôt dix ans que Raul Martin Presa est arrivé à la tête du club. Pas une année ne passe sans que des conflits entachent les relations entre Bukaneros et la direction. Après les décisions de virer de nombreux salariés historiques du club, il y a eu cette affaire de nomination, au sein du Conseil d’Administration du club, qui a mis le feu aux poudres. En effet, des révélations ont démontré que le nouveau C.A. est lié de près à l’ancienne direction et à des proches de l’ancien Président Ruiz Mateos. Pour les supporters, c’est la goutte d’eau de trop. Paul Reidy résume l’évolution des relations entre les deux parties : « Depuis le début de l’ère Presa en 2011, les relations ont été plutôt compliquées, jusqu’à une rupture totale ces dernières années. Il y a eu des spéculations sur le fait que Presa soit un pion de la famille Ruiz Mateos », avant d’abonder : « Pendant son mandat, il montre clairement que ses intérêts sont personnels et au détriment des fans. Il y a eu de nombreux épisodes qui ont amené la relation à ce point ».
Entre autres affaires, trois épisodes ont acté le désamour entre les supporters et Presa. Il y a, en 2015, le choix du Président de devenir l’actionnaire principal de la franchise d’Oklahoma City. Imaginez deux secondes les habitants du quartier tant attaché à leurs racines et à leur histoire voir leur club dédoublé et ouvrir une filière aux États-Unis. Impensable pour les Rayistas. Inacceptable même pour les plus anciens qui ont vu leur club évoluer dans un championnat ouvrier. Cet épisode marque le début de la fin. Une « trahison » qui finit par réduire à néant le peu de confiance qu’avaient les supporters en leur Président. Deux saisons plus tard, lors du mercato hivernal, un transfert va défrayer la chronique. L’Ukrainien Zozulya arrive au Rayo Vallecano en provenance du Bétis Séville. Rapidement, un bruit court que le joueur aurait un passé sulfureux le liant à un groupuscule néo-nazi ukrainien, le Régiment Azov. Il y a aussi sa proximité avec les ultras de son ancien club, le Dnipro FK, qui sont catégorisés comme proches de l’extrême droite.
Pour les Bukaneros, c’en est trop. Ils montent un dossier à charge démontrant que l’Ukrainien défend des idées qui vont à l’encontre des valeurs « rayistas ». Dès son premier entrainement, il est copieusement sifflé et les supporters demandent son départ. Dès le lendemain, Zozulya n’est plus un joueur du Rayo. Les Bukaneros ont obtenu ce qu’ils voulaient mais Presa est plus que jamais dans leur viseur. « L’extrême droite n’a pas sa place à Vallecas et la Frange n’est pas entachée de fascisme », les banderoles des supporters sont sans équivoque. Le plus grand ennemi des supporters reste l’extrême droite. Robbie Dunne ajoute même : « Il y a une conscience de classe et une camaraderie à Vallecas qui n’existe pas dans les autres endroits où j’ai été ». À l’hiver dernier, en plein confinement et alors que les matchs du Rayo Vallecano se déroulent à huis-clos, une nouvelle s’est répandue dans tout Vallecas. Une photo montrant Raul Martin Presa dans les tribunes du stade, accompagné de Santiago Abascal, le leader du parti VOX, scelle définitivement le divorce. Un communiqué des Bukaneros fustige le Président. Il demande un « nettoyage total des tribunes » afin d’interdire l’accès au stade à des partisans de l’extrême droite.
Enfin, il y a les interrogations sur les performances sportives de l’équipe. Mais tout cela passe après. À Vallecas, on a l’impression que tout ce qui se déroule sur le terrain est dérisoire par rapport à ce qui a lieu autour. Beaucoup de supporters du club attendent désespérément le départ de Presa. L’ambiance globale semble très tendue à en croire la défiance des attachés de presse et des joueurs qui n’ont pas souhaité nous répondre. Les résultats du début de saison sont, pour le moment, poussifs malgré une belle victoire acquise à Vallecas contre Granada (4-0). Et puis, il y a eu un énième conflit contre la direction suite à l’augmentation du prix des abonnements. Mais aussi, le désengagement total du club auprès de ses équipes jeunes et son équipe féminine comme l’explique Robbie Dunne : « Presa n’investit pas dans l’équipe et traite les fans comme un inconvénient au mieux et comme des criminels au pire. Le Rayo a une très bonne équipe féminine mais il les a maltraitées en matière d’investissement. Il y a aussi le stade qui est tombé en ruine ». Un contexte inapproprié pour démarrer sereinement une nouvelle saison dans l’élite espagnole. Certaines joueuses de l’équipe féminine sont sans contrat et la pelouse du stade n’était pas prête à quelques jours de jouer le premier match à la maison contre Granada.
La saison s’annonce pour le moins explosive à Vallecas et tous les pronostics envoient d’ores et déjà le Rayo Vallecano en deuxième division espagnole pour l’année prochaine. Le seul espoir s’appelle Iraola. Le coach de l’équipe, depuis la saison dernière, suscite la sympathie des supporters qui apprécient les idées de jeu proposées par le technicien basque. Cependant, cela n’a pas de quoi apporter de l’optimisme à Robbie et Paul, unanimes sur la question : « Beaucoup de supporters en viennent même à espérer une saison cauchemardesque afin d’obtenir le départ de Presa. On s’attend au chaos, comme d’habitude. Le Rayo a toujours aimé le drame sur et en dehors du terrain, alors on verra bien ». C’est bien tout le paradoxe de ce club emblématique en Espagne. Cela fait des années que l’armoire à trophée est vide et que les scandales s’enchainent, pourtant l’amour de Vallecas envers son club n’a jamais diminué.