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Domino’s Ligue 2 : Indécise jusqu’à la fin

Après la traditionnelle trêve internationale de septembre, la Domino’s Ligue 2 reprend ses droits ce soir. Six journées ont déjà été jouées et ont livrées leurs lots d’enseignements. Perspective sur une saison qui s’annonce indécise à tous les échelons.


Mi-juillet, quelques jours avant la reprise du championnat, chacun annonçait des objectifs différents pour la saison à venir. Quand certains habitués de la Ligue 1 visent un retour au plus haut échelon national, d’autres cherchent à consolider leurs places au sein de l’antichambre de l’élite. Entre apprentissage, maintien et promotion, chaque écurie cherche à remplir le contrat fixé par sa direction. Néanmoins, six journées plus tard, les cartes sont rebattues et certains surprennent quand d’autres déçoivent.

Objectif promotion : Lorient et Le Havre cartonnent

Les Merlus du FC Lorient ont lancé les grands travaux cet été. Exit l’entraîneur Mickaël Landreau, qui a échoué par deux fois à qualifier le club pour les play-offs. L’ancien gardien de but a été remplacé au pied levé par Christophe Pélissier, qui officiait à Amiens depuis 2015. Les Bretons ont réussi un mercato intelligent, basé sur des joueurs qui connaissent déjà la Ligue 1. Le Franco-Turc Umut Bozok, plus en odeur de sainteté du côté de Nîmes et meilleur buteur de Ligue 2 en 2017/2018, est la recrue phare du club. Il est accompagné notamment de Fontaine (Reims), Laporte (Clermont) et Nardi (Monaco). Les Merlus ont, en plus, réussis à conserver la majorité de leurs joueurs clés (Hamel, Cabot…), malgré le départ du très prometteur Alexis Claude-Maurice à Nice. Ainsi, Lorient semble être l’équipe à battre en ce début de saison et possède un effectif suffisamment qualitatif pour se poser comme le favori dans la course à la montée.

Christophe Pélissier et ses hommes réalisent un début de saison canon

En ce début de saison, le principal rival des lorientais est Le Havre. Les Normands marchent sur l’eau en ce début de saison et pointent à la première place du classement. Le HAC a apporté une touche d’expérience à son effectif en signant l’ancien entraîneur du PSG et de l’OL, Paul Le Guen. Pourtant auteur d’un mercato plus agité dans le sens des départs (Fehrat, Bain, Moukoudi) que des arrivées (Gorgelin), Le Havre est la bonne surprise du début de saison. Porté par une attaque de feu (14 buts marqués, meilleure attaque), le club s’en remet surtout à son attaquant zimbabwéen Tino Kadewere qui a trouvé la cible à neuf reprises en six apparitions. Néanmoins, la saison est longue, et les normands vont devoir se surpasser pour maintenir ce rythme, et espérer retrouver la Ligue 1 qu’ils avaient quitté en 2010.

Kadewere et les havrais font la course en tête

Lens, Caen et Guingamp au ralenti

Si lorientais et havrais font la course en tête, d’autres cadors du championnat connaissent des débuts plus délicats. En effet, Le RC Lens, plus gros budget de Domino’s Ligue 2 et toujours candidat à la promotion est méconnaissable en occupant une insipide douzième place. Pourtant, les nordistes peuvent s’appuyer sur un effectif solide. Les recrues Perez, Sotoca, Mauricio et Robail, très attendus, peinent encore à trouver leurs marques. L’expérimenté corse Yannick Cahuzac, arrivé de Toulouse pour densifier le milieu est également à la peine. Après deux succès initiaux, les Lensois restent sur deux nuls et deux défaites. L’arrière-garde nordiste a déjà concédé neufs buts, bien trop pour un club aussi ambitieux. Les Sangs et Or sont attendus au tournant par leurs supporters dès la réception de la lanterne rouge Châteauroux lundi .

Débuts délicats pour les lensois

Débuts en demi-teinte également pour les deux relégués de Ligue 1, Caen et Guingamp. Logiquement plombés par les départs après une descente, Nordistes et Bretons ne semblent pas avoir réussi à reconstruire des effectifs capables de viser le haut de tableau. Bien que candidats déclarés à la montée, Caen et Guingamp occupent respectivement la 15ème et la 13ème place du classement. Attaques en panne d’inspiration et défenses trop friables, les anciens pensionnaires de l’élite semblent manquer d’idées. Il leur reste 32 rencontres pour retrouver leurs places en Ligue 1.

Les bonnes surprises : Chambly ne s’arrête plus, Clermont en embuscade

Alors que la majorité des observateurs les condamnaient déjà, Chambly n’en finit plus de surprendre. Découvrant la Ligue 2 pour la première fois de son histoire, le club fait la fierté de l’Oise. Occupant une superbe quatrième place, Chambly peut surtout se targuer d’avoir la meilleure défense du championnat. En effet, en six journées les Oisiens n’ont toujours pas concédé le moindre but. Même si l’attaque n’est pas encore très décisive (4 buts marqués), l’imperméabilité défensive permet au club d’entrevoir sereinement l’avenir. Si l’objectif principal reste le maintien, les performances récentes laissent présager de bonnes surprises d’ici la fin de saison.

Au coude à coude avec Chambly, Clermont réalise également un superbe début d’exercice. Les auvergnats gagnent en stabilité année après année, et s’invitent dans la course aux play-offs. Sous la houlette de Pascal Gastien (meilleur entraîneur de Ligue 2 l’an passé), Clermont espère franchir un cap. Le rachat du club par l’homme d’affaire suisse Ahmet Schaefer va dans ce sens. Malgré la perte de nombreux cadres (Laporte, Ayé, Perez…), la cellule de recrutement clermontoise a flairé quelques jolis coups. Le jeune canonnier autrichien Adrian Grbic a débarqué entre les volcans d’Auvergne où son sens du but (6 réalisations en 4 apparitions) a déjà conquis les supporters. Clermont devra maintenir un niveau de performance similaire tout au long de l’exercice afin d’éviter de revivre la fin de saison dernière. Le club, troisième à mi parcours, s’était effondré complètement pour terminer à une anodine dixième place.

Adrian Grbic, le goleador autrichien qui fait le bonheur du Clermont Foot

La lutte pour le maintien : Châteauroux et Paris à la dérive

Par ailleurs, d’autres équipes ont connu un début de saison cauchemardesque. Châteauroux, en premier lieu semble totalement dépassé et à court de solution. Occupant la dix-neuvième position, les berrichons n’ont toujours pas trouvés le chemin des filets. Une disette inquiétante qui ne leur a permis que de récolter deux petits points. Les Castelroussins doivent impérativement réagir sous peine de vivre une saison cauchemardesque. Le calendrier délicat qui les attends (Lens, Grenoble, Le Havre et Caen) ne facilitera pas une remontée au classement. Un sursaut d’orgueil devient plus que nécessaire à la survie du club pourtant honorable onzième l’an passé.

Néanmoins, les berrichons n’occupent pas la dernière place. Ils laissent ce titre honorifique de lanterne rouge au Paris FC. Le club de la capitale apparaît très en difficulté et peine à confirmer son excellente saison dernière. Les franciliens avaient fini quatrième avant de s’incliner en play-offs contre le RC Lens. Outsider déclaré cette année aussi, le PFC n’a toujours pas remporté le moindre match et totalise un unique point. Un match nul pour cinq défaites, deux buts marqués, onze encaissés. Ces statistiques indigne d’un club de ce standing poussent à tirer la sonnette d’alarme. Même si il semble utopique de voir Paris être relégué en fin de saison, la situation est très préoccupante.

Désarroi pour le Paris FC, lanterne rouge après 6 journées

Même si les six premières journées ont apportés un éclairage sur les forces et les faiblesses de chacun, la saison est encore longue. Les trente-deux matchs restants apporteront plus d’enseignements. Si Lorient et Le Havre trustent les premières positions, de nombreuses équipes prétendent toujours à la montée. Clermont et Valenciennes sont de vrais outsiders, alors que Lens, Caen et Guingamp, auteurs de débuts moyens, restent à portée du quinté de tête. A l’arrière, la lutte pour maintien n’en est pas moins indécise. Alors que Paris et Châteauroux sont en grande difficultés, Orléans et Le Mans sont également concernés par ce danger. Notre Ligue 2 fait son retour ce soir, et nous réserve à coup sûr de nombreuses surprises, promettant d’être indécise jusqu’au bout.

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