Bradley Danger, 23 ans, détaille sa trêve avant la seconde partie de saison avec Rodez (L2). Crédit : Romane Beaudouin
Le Noël du Cav'

Bradley Danger : “La trêve de Noël vient au bon moment, ça fait du bien de rentrer en famille”

Tout le monde a sa petite routine en temps de fête. Mais quelle est celle d’un footballeur pro ? A quatre jours du réveillon Caviar est allé prendre des nouvelles d’un lointain cousin : le Rodez Aveyron Football, 7ème de Ligue 2, qui clôt la phase aller de Ligue 2 ce soir contre Bastia (20h45). Entretien avec Bradley Danger, milieu défensif et titulaire indiscutable du RAF.

Diriez-vous que les vacances de Noël sont, pour vous, un moyen de sortir de la bulle du football afin de décompresser ?

Oui bien sûr je pense que c’est important, même primordial. C’est en plein milieu de la saison, notre organisme a été mis à rude épreuve entre la préparation d’avant-saison et l’enchaînement des matchs. Donc ça vient au bon moment, ça fait du bien de rentrer en famille et de pouvoir se changer les idées.

J’imagine que c’est aussi un moyen de faire un retour ce début de la saison et de repartir sur de nouvelles bases ?

Oui tout à fait, on fait le bilan, mais ce n’est qu’une moitié de saison. Je pense qu’il ne faut pas s’endormir sur ce qu’on a fait en cette première partie de saison. Le RAF a bien tenu voire accéléré sur la fin, mais encore une fois, ce n’était que la moitié et il y a en a une seconde à faire.

NDLR : Avec 26 points, le RAF pointe à 7 longueurs de la troisième place occupée par Auxerre suivi de près du Paris FC (33 points aussi). Lors de leurs cinq derniers matchs, ils parviennent à décrocher trois victoires, un nul et une défaite

Noël, c’est le moment pour mettre le paquet auprès de la famille ?

Bien sûr c’est très important. Avec le foot on est beaucoup amené à bouger donc on les voit de moins en moins. ça fait très longtemps que je ne les ai pas vus donc je vais en profiter pour être avec eux. Donc c’est un moyen de leur faire de beaux cadeaux, de les rendre heureux.

Noël passe aussi par son fameux repas. Avez-vous un « point faible » gourmand en cette période ?

Honnêtement non (rires). Les repas de Noël sont un peu atypiques dans le sens où ce ne sont pas des repas qu’on mangerait souvent dans l’année et moi je n’aime pas forcément ces plats donc il n’y a pas réellement de plat qui me donne très envie à Noël. Je ne cède pas aux tentations !

N’est-il pas difficile, quand il y a l’esprit des fêtes, de garder en tête l’exigence du monde professionnel du football ?

Non, pas du tout. On est vraiment concentré sur le dernier match contre Bastia (le 22 décembre, NDLR). On sait qu’il faut faire le boulot, qu’il est important de prendre des points, et ce le plus vite possible. C’est un match, comme tous les autres de l’année où il faut prendre des points, être bon, gagner. On sait que nous serons en vacances, mais seulement après. Donc le but est de faire un gros match et après ça on pourra profiter.

NDLR : Dans l’hypothèse où Rodez gagne sa rencontre et que Le Havre (6e, 29 points) perd face à Auxerre, le club aveyronnais pourrait revenir à égalité de points avec les Normands.   

Les fêtes invitent également à une gestion du repos. Comment gérez vous cela?

Étant donné qu’on ressortira d’une grosse semaine, les premiers jours seront surtout consacrés à du repos histoire de recharger les batteries. Et sur les deux, trois jours restants pendant les vacances, il faudra remettre la machine en route avec des petits footings. Le but principal sera surtout de revenir frais, de profiter de cette période et de couper avec le foot.

Qui dit Noël dit nouvelle année, avez-vous donc de nouvelles résolutions ?

Pas forcément, parce que dans la vie d’un footballeur ça ne change pas grand-chose on ne ressent pas réellement la transition entre l’ancienne et la nouvelle année vu qu’on ne sort que d’une moitié de saison. Donc de mon côté je garde les mêmes objectifs à savoir être performant, jouer le plus possible et bien sûr gagner le plus de matchs avec le club !

Propos recueillis par Abdoulaye Drame

Formé au Havre et passé par Avranches, Bradley Danger est arrivé de Chambly cet été à Rodez. Sa rigueur à toute épreuve lui a permis de s’acclimater au sud de l’Hexagone après un début de carrière passé exclusivement dans le quart nord-ouest.

Concentré, le Normand connaît l’enjeu de la seconde partie de saison : se qualifier au moins pour les barrages pour l’accession en L1. Avec l’espoir de terminer le plus haut possible pour éviter la multiplication des matchs. Pour rappel, à la fin de la saison régulière de L2, une session de play-offs se déroule ainsi : le 5ème se déplace chez le 4ème puis le vainqueur se déplace chez le 3ème. Enfin, l’équipe gagnant ce second match affronte le 18ème de L1.

On comprend la retenue du n°6 pendant ces fêtes. Déjà fin octobre dans une interview à La Dépêche du Midi, le cadenas de la défense aveyronnaise avouait « Je me repose aussi beaucoup, c’est important pour être performant car le foot c’est quand même ma priorité. » Homme clé du dispositif de l’entraîneur Laurent Peyrelade, c’est le second joueur le plus utilisé depuis le début de saison par son club (derrière Rémy Boissier).

Éliminé de la Coupe de France par Cannes (N2) fin novembre mais deuxième meilleure équipe de L2 sur les six derniers matchs (13 points pris sur 18 possibles), le RAF compte sur son milieu de 23 ans formé au Havre pour poursuivre la dynamique.

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