Jeudi 18 novembre, une petite délégation du Cav s’est rendue au centre UrbanSoccer de Puteaux pour participer à un tournoi avec d’autres médias. Le but de la soirée, découvrir le service Supersub – nouvelle invention des pionniers du foot à 5 -, boire de la bière, parler football en milieu urbain et… se mettre dans la poche nos adversaires. Bein my pocket si tu vois ce que je veux dire.
À 24 ans tu pourrais encore croire qu’il ne faut pas nécessairement s’échauffer pour rentrer sur un terrain de pied ballon sans risquer de se faire péter un muscle oublié depuis les derniers vestiaires d’excellence aveyronnaise où tu as raccroché les crampons. Et bien c’est une erreur. Et les 5 membres de l’équipe de choc envoyés par le Cav pour décrocher le graal l’a ressenti de plein fouet. Heureusement on a commencé par un match contre des types encore plus rouillés que nous (pas d’inquiétude, notre tour arrivera…).
Mais parlons soccer. Parlons UrbanSoccer. Didier Manin, Directeur Marketing du centre qui nous accueille à Puteaux est fier de nous l’annoncer – et il aurait tort de ne pas l’être – ce soir « vous jouerez dans le premier five de France » . Un terrain de pionnier pour des gars rouillés. Parfait. Né il y a plus de 15 ans, le complexe de Puteaux a vu de nombreuses répliques sortir de terre depuis. Rien que dans la franchise UrbanSoccer, on en compte plus de 29 en France et pas moins de 10 en Île-de-France. La raison de notre présence en short, maillot de l’ASSE des années 70 et costume trois pièces (oui, le copain Paulo passait un entretien d’embauche juste avant de sauter sur le pré) ? On est là pour rencontrer les Supersubs. Qu’est-ce que c’est que ce terme mi Ole Gunnar Solskjaer mi métro londonien ? Dans le jargon, c’est le type que tu fais rentrer à la 60e pour planter deux buts. Qui brille… en sortie de banc. Chez nos amis d’US, c’est bien plus que ça, c’est un vrai concept.
L’idée est née il y a peu. Confrontée à un problème récurrent des « five » , la nécessité d’être 10, l’équipe a décidé de créer une application/plateforme en ligne où chacun.e peut s’inscrire et rejoindre d’autres adeptes du ballon rond pour une partie « improvisée » : « ce qu’on veut, c’est servir les intérêts de tout le monde » , abonde Didier. « On veut créer une véritable communauté de joueurs. Faire en sorte que plus personne ne s’empêche » , et c’est un franc succès. Pour la franchise qui a pas mal morflé pendant la crise, « on a été les premiers fermés et les derniers ouverts » détaille le Directeur Marketing, la réouverture est un second souffle. La réussite du Supersub est réelle. Dès le premier jour, le centre comptait pas moins de 5 inscriptions et dans les jours qui suivaient, une fille se greffait à une équipe exclusivement masculine pour une partie de foot que tous qualifièrent de géniale. On ne devrait peut-être pas se féliciter qu’un match mixte puisse se dérouler sans accrocs mais la réalité c’est que ce n’est pas toujours évident pour une femme de trouver sa place dans ce genre de centre. C’est pour cela qu’UrbanSoccer s’est engagé pour plus d’inclusivité sur ses terrains. En poussant des associations qui promeuvent le sport pour toutes et tous, en prêtant ses terrains et en mettant des coachs à disposition de joueurs aveugles, ils entendent pousser jusqu’au bout le mantra qui les animent : faire jouer tout le monde.
D’ailleurs, ne cherchez pas la raison de leur localisation en périphérie : si la majorité des centres UrbanSoccer sont sur le pourtour des villes, c’est pour faire jouer les périphéries et les centre-villes sur le même terrain. « On a l’objectif de réunir Paris intra-muros et les banlieues. Tous les publics se rencontrent et c’est génial », assure Didier.
L’autre raison qui motive cette localisation, c’est la volonté de favoriser les transports les plus éco-responsables. D’ailleurs, le centre travaille à une manière de faire bénéficier d’avantages économiques les joueuses et joueurs qui utiliseraient le covoiturage urbain pour venir taper la balle. On aime bien l’idée.
Du point de vue sportif, le Cav n’est pas venu pour rien. 13 points empochés sur 15 possible et une très belle soirée avec des types et des filles super intéressant.e.s et de la bonne charcut’. Merci UrbanSoccer, merci Ole Gunnar et à bientôt à nos amis journalistes belges !