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Finlande, l’envol des “Hiboux Grands-Ducs” ?

Le 15 novembre 2019, Helsinki est envahie par une foule joyeuse, alcoolisée, mais surtout soulagée. Et pour cause, la Finlande s’est enfin qualifiée pour sa première compétition internationale majeure. Véritable surprise ou aboutissement logique ? En ce jour de l’indépendance, direction la Scandinavie pour un coup de projecteur sur un pays où le football prend de plus en plus de place.


Le 11 novembre dernier, la Finlande, qui plus est avec son équipe B, fessait les champions du monde à Saint-Denis (0-2). Pour beaucoup de téléspectateurs français pas toujours bien informés, le résultat appelait un jugement net et sans bavure : “Quelle honte que de perdre face à une équipe dont le meilleur élément joue en deuxième division anglaise !” Pourtant, les Huuhkajat (“Hiboux Grands-Ducs” en finnois) méritaient leur victoire, dont les fondements sont à chercher plus loin. Car oui, depuis 2016, sous l’égide du sélectionneur Markku Kanerva, les Bleus et Blancs ont redressé la tête après des années de galère et ont enfin obtenu leur Graal : la tant attendue qualification pour leur première compétition internationale, en l’occurrence l’Euro 2020 (ou 2021, au choix). En battant le Liechtenstein 3 pions à 0 le 15 novembre 2019, avec un doublé de l’inévitable Teemu Pukki, la Finlande a composté son billet pour les joutes européennes.

D’énormes célébrations ont eu lieu dans la capitale, Helsinki, mais aussi dans d’autres villes finlandaises”, sourit Ari Virtanen, journaliste pour Helsingin Sanomat, plus grand quotidien d’Europe du Nord. “Des milliers de personnes se sont spontanément dirigées vers le Kauppatori Square Market [grande place de la capitale], dans le centre-ville d’Helsinki. Imaginez la joie, l’ivresse, ainsi que des gens nus escaladant le principal monument de la place ! […] C’était une sorte d’explosion de joie et de soulagement après des décennies de déceptions continuelles. Bien sûr, une qualification ne change presque rien, mais elle fera date dans l’histoire du football finlandais”. “Pour nous, il était grand temps”, confirme, soulagé, Nicolas Prieto, rédacteur pour le média finlandais spécialisé Byyri.

Ski de fond et baseball sont les sports rois

La qualification, symboliquement, fait passer un cap à un football finlandais qui n’attendait que de grandir. Historiquement, le ballon rond, roi de la planète sport, n’est qu’un sport parmi d’autres en Finlande. Dans les têtes de beaucoup, ce pays rime avec hiver, Laponie et ski de fond. Parmi les plus prisés ? Le hockey sur glace, et les sports individuels : de l’athlétisme aux sports d’hiver, en passant par le rallye et la F1, l’efficacité de l’école finlandaise n’est plus à prouver. Le pays à la croix bleue a sorti plusieurs légendes de derrière les fagots lapons : en vrac, Paavo Nurmi, coureur de fond ayant remporté la bagatelle de neuf médailles d’or olympiques, Kimi Raikkonen, champion du monde de Formule 1, ou encore Matti Nykänen, considéré comme le plus grand sauteur à ski de l’histoire.

Le football y a pourtant percé très tôt. Le ballon rond arrive en terres scandinaves à la toute fin du XIXè siècle, importé par des marins et des marchands. Les premiers clubs sont rapidement créés, et un semblant d’organisation débute, avec la fondation de l’Association Finlandaise de Football en 1907. Mais la guerre civile de 1918 ralentit le développement du “Beautiful Game” au pays du Père Noël. Ari Virtanen raconte : “L’une des raisons les plus curieuses pour expliquer nos multiples échecs footballistiques est le nationalisme finlandais. La Finlande, qui a obtenu son indépendance en 1917, est encore une nation indépendante assez jeune. Après la guerre civile, les White guards, ou gardes civils, ont joué un rôle important dans la société et dans les sports”.

Un homme a notamment joué un rôle clef pour le sport finlandais dans cette période selon Virtanen : “De fait, l’ancien athlète olympique Lauri Pihkala a fait partie de cette garde ; après la guerre, son influence sur le sport finlandais a été très importante. L’une de ses inventions était une version finlandaise du baseball américain appelée pesäpallo. Promu avec des discours militaires à l’armée finlandaise, le pesäpallo a ensuite été enseigné dans les écoles de tout le pays. Curieusement, Pihkala trouvait le football un peu étrange, car il se jouait sans les mains. Mais peut-être que l’histoire aurait été différente si Pihkala avait favorisé le football“.

Des concurrences idéologiques et sportives à l’essor du football finlandais

En outre, après la conception de l’individualisme sportif, celle de l’amateurisme est une des clefs pour comprendre l’évolution du football dans cette société nordique. Comme en Allemagne, le professionnalisme et le football n’ont, pendant plusieurs décennies, pas fait bon ménage. Virtanen donne un exemple : “Dans les années 1950, l’équipe nationale de Hongrie était la meilleure du monde. Leur sélectionneur, Gusztáv Sebes, avait déclaré que l’attaquant finlandais Aulis Rytkönen aurait eu une place dans l’équipe hongroise s’il avait été de ce pays”. Un joueur dont la réputation internationale atteint également l’Hexagone, comme le rappelle le journaliste : “En 1950, Rytkönen eut l’opportunité de rejoindre le club du Stade Français. La Fédération finlandaise bloquait cette démarche parce qu’elle voulait que Rytkönen représente la Finlande aux Jeux olympiques d’Helsinki en 1952. En décembre de cette même année, le joueur s’installe néanmoins à Toulouse, devenant ainsi la première star du football finlandais à l’étranger”.

Malgré les écueils, le sport au ballon taille 5 grandit, mais il perd vite sa place de numéro 1 au profit d’un petit palet noir. Dans les années 1960, le football est plus populaire que le hockey, mais la dynamique s’inverse rapidement grâce à l’installation de patinoires dans les grandes villes. Là encore, la gonfle s’accroche. A la fin des années 1970, de nombreux terrains couverts sont construits dans le pays, avec un but : pouvoir jouer au football malgré les rudes conditions climatiques. Mais, pour la sélection, les résultats ne suivent pas. Nordisk Football, site francophone de référence en matière de football nordique, le soulignait d’ailleurs en 2019 : “Le néant [s’installe] durant de nombreuses décennies, la Finlande sera même considérée comme l’une des nations les plus faibles d’Europe niveau football. Les premiers frissons dans les stades finlandais n’arriveront que dans les années 80/90. Le peuple veut y croire, mais cela ne veut décidément pas. L’Euro 80 est loupé pour un point derrière la Grèce et la Hongrie, et la Coupe du Monde 86 pour seulement deux”.

Dans les années 1990, une nouvelle étape est franchie : les footballeurs finlandais de haut niveau deviennent professionnels. Emerge alors une “génération dorée”, celle de Sami Hyypiä, Tihinen et d’autres comme Jussi Jääskeläinen, Mikael Forssell et Teemu Tainio. Surtout, c’est celle de Jari Litmanen. Le meilleur joueur finlandais de l’Histoire, vainqueur de la Ligue des champions et 3ème au classement du Ballon d’Or 1995, est accompagné dans sa “mission qualification” par le sélectionneur Richard Møller Nielsen, vainqueur de l’Euro 1992 avec le Danemark.

Passation de flambeau en 2009 entre le recordman de sélections (132) et de buts (29) finlandais, Jari Litmanen, et le jeune Mesut Özil dans une opposition sans vainqueur (1-1).

Mais même cette génération se casse les dents sur un mur ô combien symbolique : celui de la qualification pour une grande compétition internationale. Nicolas, journaliste pour Nordisk Football racontait en 2018 l’une des plus grandes désillusions des de ces Huuhkajat dorés : “Ils n’étaient pas loin de réussir l’exploit, à quelques secondes même [lors] des barrages lors de la dernière journée de qualification pour la Coupe du Monde 98. Un Finlande – Hongrie, où les Hongrois ont un point d’avance qui obligent les Finlandais à l’emporter. C’est ce qu’ils font parfaitement à Helsinki au Stade Olympique où le peuple a répondu présent avec 31 670 spectateurs, mais une fois de plus le sort s’acharne sur eux. Un coup du sort à la dernière seconde sur un contre son camp à la suite d’un cafouillage dans la défense finlandaise après un corner adverse. Le ciel était tombé sur la tête des Finlandais, une nouvelle fois”.

Comment expliquer que même Litmanen n’ait pu emmener ses collègues dans ces prestigieux voyages européens ? Ari Virtanen est allé chercher des éléments de réponse auprès des principaux intéressés : “une fois, j’ai demandé à Hannu Tihinen [défenseur central aux côtés d’Hyypiä] pourquoi sa génération n’a jamais pu participer à un grand tournoi. Il a répondu qu’ils n’étaient tout simplement pas assez bons“. Virtanen évoque, lui, un peu de malchance, ainsi qu’une qualité générale de l’équipe moyenne et des ressources loin d’être suffisantes.

Après un long Âge de Glace, la fin de l’hiver ?

Malgré une 36ème place au classement FIFA atteinte en 2007 et une équipe d’alors qui, sur le papier, cumulait des qualités à tous les postes, il fallut donc attendre douze ans de plus et l’émergence d’une nouvelle génération pour que le succès soit enfin finlandais. Et la période fut marquée par des hauts… et un gros bas. En 2016, la Finlande dispute 11 rencontres. Elle perd 9 d’entre elles, et fait 2 matchs nuls. Le sélectionneur de l’époque est limogé, et remplacé par Markku Kanerva. La suite ? Un chemin vertueux vers une qualification méritée.

Dans le Groupe J des Éliminatoires pour l’Euro 2020, la Finlande n’a pu lutter face à la puissance italienne, la Squadra Azzurra terminant en tête avec 30 points sur 30 possibles. Mais, face à la Grèce, l’Arménie, la Bosnie et dans une moindre mesure le Liechtenstein, les Bleu et Blanc ont su tirer leur épingle du jeu. Le bilan ? 6 victoires et 4 défaites en 10 rencontres. Largement suffisant pour dépasser leurs concurrents.

Une qualification favorisée par l’émergence de footballeurs phares prenant la relève des gloires du passé selon un Nicolas Prieto dithyrambique mais peut-être un poil subjectif : “Du côté des joueurs, l’équipe compte de véritables joyaux comme Lukáš Hrádecký, Glen Kamara et Teemu Pukki […] Kamara, milieu de terrain des Glasgow Rangers, est une véritable pépite”. De son côté, Pukki, de loin le joueur le plus populaire du pays, a planté 10 buts en 10 rencontres des Éliminatoires, soit 62% des buts de son équipe. Rien que ça.

Ari Virtanen accorde lui aussi une importance non négligeable aux évolutions de carrières très diverses des joueurs de la sélection : “Cette équipe représente une génération qui a bénéficié de structures d’entraînement bien meilleures, en Finlande, que les générations précédentes. Mais une bonne partie de l’équipe qui s’est qualifiée était également composée de nombreux joueurs ayant quitté la Finlande à un âge « critique », entre 16 et 18 ans. C’est notamment le cas du capitaine Tim Sparv, qui est allé à l’académie de Southampton, de Teemu Pukki, qui a commencé sa carrière à Séville à l’âge de 17 ans, de Lukas Hradecky qui a déménagé au Danemark à l’âge de 17 ans…

Mais au-delà de l’impact individuel comme collectif de chaque joueur sur les résultats de la sélection, la qualification doit beaucoup au sélectionneur des Grands-Ducs, Markku Kanerva, qui a transformé les chouettes hulottes en de véritables harfangs. Une mission lui avait été confiée au début de son mandat, en décembre 2016 : qualifier ses ouailles pour l’Euro. “En fait, il a fallu peu de temps avant que l’équipe ne commence à bien performer, explique Virtanen. Le premier semestre a été une période d’apprentissage. À mon avis, le tournant s’est produit à l’automne 2017, lorsque la Finlande a battu l’Islande à Tampere. Après cela, la courbe d’apprentissage a rapidement augmenté.”

L’actuel sélectionneur n’était pas inconnu des joutes de l’équipe nationale comme l’explique Virtanen : “Kanerva était auparavant sélectionneur assistant, et il avait peut-être pris note et tiré des leçons des déceptions précédentes. Autre atout, cinq joueurs de la sélection actuelle ont déjà évolué sous ses ordres lorsqu’il avait qualifié nos U21 à l’Euro 2009. En plus, il a pu constituer une solide équipe d’entraîneurs adjoints qui l’a aidé, lui et les joueurs, à se développer. Sous ses ordres, l’équipe a commencé à être de plus en plus performante et a pu maximiser ses capacités, au point de former une unité assez soudée avec un bon esprit général”. Kanerva lui-même valide, dans une interview à la FIFA : “Ma philosophie s’appuie sur une ambiance positive, dans laquelle chacun a le sentiment d’appartenir au groupe. C’est le meilleur moyen pour que les joueurs donnent le maximum au service de l’équipe.

En ce 15 novembre 2019, Markku Kanerva peut jubiler : la Finlande se qualifie enfin pour une compétition internationale et disputera l’Euro 2021 !

Surfer sur la neige fraîche des bons résultats pour développer le championnat national comme le football local

L’émoi populaire de cette qualification pour l’Euro incarne la place croissante du football dans le sport et plus largement dans la société finlandaise. “Le cheminement vers la qualification dans son ensemble a permis d’élever le statut du football en Finlande au rang de sujet quotidien dans notre société. Soudainement, ce sport était partout”, se réjouit Nicolas Prieto. Et dans les faits, le petit ballon a fait du chemin. Le football compte aujourd’hui près de 140 000 licenciés, soit le sport numéro 1 en termes de participation. Le hockey sur glace reste plus populaire, mais sa place est en péril.

Cependant, même si les Huuhkajat ont vu leur cote grimper en flèche, le championnat n’est pas aussi suivi que les rencontres de l’équipe nationale. “Les stades finlandais sont généralement assez peu pleins, explique Nicolas, rédacteur pour Nordisk Football. Néanmoins, on note de belles ambiances lors des derbys HJK – HIFK avec des tifos et fumigènes, ou dans l’antre de KuPS par exemple, qui compte nombre de fervents supporters”. 

Le HJK Helsinki, le club le plus titré, est le champion en titre. Avec KuPS, équipe basée à Kuopio dans le centre du pays, il fait figure de locomotive de la Veikkausliiga. “C’est un championnat qui devient de plus en plus intéressant chaque année !” s’enthousiasme Nicolas Prieto. Il compte 12 équipes, et se déroule en deux parties. La première est une saison régulière de 22 matchs, la deuxième voit deux poules de 6 se former, dont une pour le titre.

La Veikkausliiga se déroule d’avril à octobre, en raison du célèbre hiver finlandais. En plus du froid et du manque de popularité, Prieto souligne “le manque de succès en Europe [comme] quelque chose qui freine encore beaucoup le football finlandais”. Car, même si KuPS a failli se qualifier pour la dernière Europa League, le niveau des clubs reste beaucoup trop faible pour prétendre à un parcours en coupe continentale. Seul le HJK a participé à la Ligue des champions, en 1998-1999. Même au niveau de la popularité, le championnat est concurrencé par la Premier League, comme l’explique Nicolas de Nordisk Football : “Les fans de football suivent plus le championnat anglais que le finlandais, notamment pour Jari Litmanen par le passé, Sami Hyypiä, et Teemu Pukki aujourd’hui”.

Avec 27 buts en sélection à seulement 30 ans, Teemu Pukki n’est plus qu’a cinq unités du record de la légende Jari Litmanen.

Une Fédé déterminée à faire du football le sport n° 1 finlandais ?

La Fédération finlandaise de football, qui, par son travail, a fortement influencé le développement du ballon rond ces dernières années, est consciente des chantiers majeurs. Le but ? Faire progresser le football, et l’inscrire dans la vie des Finlandais. Selon Ari Virtanen, “la FA finlandaise veut être la plus grande et la plus importante union sportive de Finlande”. Avec à sa tête l’ancien homme d’affaires et patron de KuPS Ari Lahti, la Fédération connaît même un nouveau dynamisme depuis quelques années, avec l’adoption d’une stratégie à grande échelle en 2016.

Elle développe le football sur tous les plans : masculin, féminin, équipes de jeunes, futsal. Le pays a ainsi organisé l’Euro féminin en 2009, et l’Euro U19 en 2018. Le sélectionneur masculin Kanerva lui-même a souligné l’importance d’avoir une vision globale et de développer ce sport à tous les niveaux : “Il faut maintenant exploiter cette opportunité [la qualification pour l’Euro] pour développer le football en Finlande. Je ne parle pas uniquement de l’équipe nationale masculine ; il faut que notre performance profite aussi aux femmes et aux jeunes ».

Un fort travail est axé sur la formation et la gestion des jeunes, “sur l’exemple de la réussite islandaise”, note Nicolas, journaliste à Nordisk. Les joueurs bénéficient de meilleures structures d’entraînement, et de nombreux jeunes partent peaufiner leur technique et leur sens tactique à l’étranger.

Les infrastructures sont aussi érigées au rang des priorités. Le plus grand stade du pays, l’Olympiastadion d’Helsinki (36 000 places), vient de connaître une rénovation en 2020. Ari Virtanen concède que des progrès restent à faire : “Pour que le football devienne un passe-temps plus populaire auprès des Finlandais, les stades devraient être améliorés. Aujourd’hui, il y a encore trop peu de véritables stades, même pour les meilleurs clubs de Veikkausliiga, mais plusieurs projets de construction de nouveaux stades sont en cours.

L’Olympiastadion d’Helsinki, 36 000 places, le plus grand stade finlandais dédié au football, a fait l’objet d’une modernisation en 2020.

La Fédération a d’ailleurs mis en place un partenariat avec l’Université de Jyvaskyla, l’une des dix meilleures au monde pour ce qui des sciences du sport, selon le classement de Shanghai. Un “professor of football”, en l’occurrence l’ancien joueur hongrois Mihaly Szerovay, a été recruté il y a quelques mois. La démarche est expliquée par Ari Lahti en personne : “Le poste de professeur du football,et la mise en place de programmes de recherche […] créent une opportunité pour amener plus d’universitaires à rejoindre le football. En plus du développement du football de haut niveau, [Szerovay a pour but] d’accompagner le travail des clubs finlandais, augmentant ainsi la place de l’activité physique dans la vie des enfants et des adolescents“.

Ces actions, additionnées aux récentes réussites sportives, font du football finlandais un “sport plus apprécié aujourd’hui qu’il ne l’était au cours des décennies précédentes” selon Virtanen. “La culture internationale du football a également joué son rôle. C’est un travail de longue haleine que de changer les habitudes des gens.” Le journaliste souligne tout de même plusieurs axes qui permettraient au football finlandais de passer un véritable cap : disposer d’une réussite continue au niveau international, poursuivre l’amélioration des stades, et développer le championnat local en mettant en place des campagnes de communication et de marketing notamment.

En revanche, les Grands-Ducs sont prêts à porter leurs couleurs et s’envoler le plus haut possible lors du prochain Euro. Des enjeux tels que le maintien de la ferveur populaire jusqu’au déroulement de l’Euro 2021, qui plus est dans un contexte épidémiologique incertain, mais aussi l’absence d’une star d’envergure internationale – contrairement à ses voisins norvégiens et suédois – constituent un vrai défi pour la Fédération. Forte de sa campagne fructueuse comme des derniers succès probants, l’équipe finlandaise, autour de son buteur Teemu Pukki, compte bien essayer de s’inscrire dans la durée au niveau européen, et pourquoi pas déployer ses ailes au niveau mondial.

Par Léon Geoni et Thibaut Keutchayan


Images : OneFootball/Imago

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