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Chronologie des déclarations d’Aulas : De l’indécence au ridicule

Jean-Michel ne digère toujours pas. Conscient des risques économiques pour son club depuis le début de la pandémie, Aulas s’est livré à des déclarations polémiques depuis le début du mois de mars. Et on ne l’arrête plus.


13 mars : Une saison blanche, vraiment ?

Alors que l’épidémie de Covid-19 vient tout juste de paralyser le pays et le football français, Jean-Michel Aulas saute sur l’occasion pour proposer une saison blanche. Une solution qui, au vu de la place qu’occupe l’OL au classement (7ème), lui est très favorable. Cette proposition qui ne manque pas de faire parler et d’alimenter les débats n’est que le début d’une longue série de déclarations, au mépris du mérite sportif de la saison en cours.

16 mars : Un classement sur les 3 ou 5 dernières saisons

Pris pour cible par les moqueries et accusé de ne penser qu’aux intérêts de son club, le président lyonnais semble avoir abandonné l’idée de la saison blanche. Mais “JMA” est bien décidé à envoyer son OL en Ligue des Champions : trois jours après, il propose un classement qui prendrait en compte les résultats des 3 ou 5 dernières saison. Un classement qui verrait l’OL être à chaque fois sur le podium, synonyme de qualification en Ligue des Champions. Bien tenté “Jean-Mi”, mais c’est encore raté.

28 avril : Insultes avec Jacques-Henri Eyraud ?

On pourrait croire à une fiction. Quelques heures seulement après l’annonce gouvernementale de l’arrêt des championnats de football professionnels, JMA et JHE auraient échangés quelques mots doux lors d’un conseil d’administration d’urgence. Le président lyonnais a depuis démenti : “Il n’y a pas eu d’insulte, le ton est monté car Jacques-Henri Eyraud prétendait que je monopolisais la parole dans un conseil où j’étais invité.” Depuis, Aulas continue son show en déclarant qu’il est en passe de mener une procédure judiciaire pour diffamation à l’encontre de son homologue marseillais.

29 avril : Maintenant, les play-offs

C’est officiel, Lyon est classé 7ème de l’édition 2019-2020 et est privé de coupe d’Europe. Mais Aulas ne compte pas se laisser faire, et tente de proposer une nouvelle issue : celle des play-offs. La barre de l’indécence enfin franchie, on entre dans le ridicule. Pas pour la solution proposée, qui, toute proportion gardée, était sportivement alléchante et permettait de sauver les meubles financièrement. Le problème, c’est que cette proposition est doublement contradictoire avec ce qu’il a déclaré auparavant : en invoquant l’éthique sportive pour poursuivre la saison, Aulas semble oublier que des play-offs remettrait sur un pied d’égalité tous les clubs de haut de tableau (alors que l’OL est distancé de 10 points par Rennes, rappelons-le). De plus, lorsque Jean-Pierre Rivière (président de l’OGCN) militait pour poursuivre la saison, Aulas lui avait déclaré la chose suivante : “Jean-Pierre, il y a entre 0 et 5 % de chances que ton idée voit le jour, elle n’est pas cohérente. Enfin, ce n’est pas qu’elle n’est pas cohérente, mais elle n’est pas crédible.” Curieux volte-face.

30 avril : Le casse de (Brice) Nice

Et ça continue. Encore et encore. C’est que le début d’accord d’accord. Cette fois, en plus de demander des dédommagements financiers gigantesques, le président lyonnais s’en prend au club Niçois, 6ème de l’édition et qualifié pour la Ligue Europa (en attendant le sort des finales de coupe). Il dénonce l’injustice subie par son club, qui n’a joué que 13 matchs à domicile, tandis que l’OGCN en a disputé 15. Un avantage forcément. Mais dis-nous Jean-Michel, où se place l’OL dans le classement des matchs à domicile ? Le club Rhodanien se classe 13ème, avec un ratio de 1,46 point/match… Loin derrière Nice, 6ème avec un ratio de 1,86 point/match.

4 mai : “On est entrain de se pendre”

Ah. Carrément. Si les retombées économiques seront clairement catastrophique pour la Ligue 1, difficile de croire qu’Aulas milite pour la reprise du championnat pour la santé financière de l’ensemble des clubs. Surtout après avoir discrédité cette solution auprès de son principal défenseur, Jean-Pierre Rivière.

6 mai : “Ce n’est peut être pas trop tard”

Quand tout espoir est perdu, on a souvent recours au déni. Si la Bundesliga a déjà défini une date de reprise, il n’en est rien pour les autres championnats européens. Si le football venait à reprendre, les matchs se dérouleraient dans des conditions ubuesques avec par exemple l’interdiction formelle de célébrer un but ou d’échanger les maillots pour éviter la transmission du virus. Quid des tacles et des duels ?

15 juin (fiction) : “En 2005, y’avait péno sur Nilmar”

La roue libre. Le 15 juin, abattu et sans plus aucun soutien, Aulas joue sa dernière carte : le plus grand traumatisme de l’histoire du club rhodanien. “En 2005, lors du 1/4 de finale face au PSV Eindhoven, il y avait penalty sur Nilmar. Cette erreur d’arbitrage nous a coûté une demi-finales de Champion’s League.” , déclare alors le président lyonnais. 15 ans plus tard, JMA tente d’obtenir gain de cause en réclamant une qualification directe en LDC afin de réparer cette erreur.


L’OL de Jean-Michel Aulas n’est pas le seul club à être affecté par cette décision. On pense à Amiens, qui avait encore tout à jouer dans sa quête de maintien. On pense à Lille, qui n’était qu’à un point d’un podium synonyme de Ligue des Champions. On pense également à Montpellier et à Monaco qui luttaient également pour la course à l’Europe. Le contexte de pandémie de Covid-19 est sujet à la prise de décisions imparfaites, mais qui tentent de maximiser l’intérêt commun. Très bien géré par sa direction sur le plan économique et en bonne santé financière, l’OL n’a aucune raison de s’inquiéter pour son avenir. Le fait d’être absent des coupes d’Europe pourrait être même l’occasion pour cet effectif bien bâti d’aller titiller le PSG pour un titre de champion de France. Alors, par pitié Jean-Michel, pour le bien du football français, arrête ton cinéma.

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